Accueil Artisanat/Travaux La plus ancienne boutique Cartier de Paris se refait une beauté d’inspiration indienne

La plus ancienne boutique Cartier de Paris se refait une beauté d’inspiration indienne

par Admin

En 1898, Alfred et Louis Cartier, deuxième et troisième générations propriétaires de la maison de joaillerie française, transfèrent la Maison du 9 boulevard des Italiens au 13 rue de la Paix « car aucun boulevard de Paris ne pouvait rivaliser avec cette rue des joailliers et du luxe. créateurs de mode », comme écrit dans le livre récemment publié par Cartier qui capture l’évolution de 13 Paix. Il s’agit de la plus ancienne boutique Cartier existante, et lorsque l’on se tient à l’extérieur en regardant sa façade classique en noir et or – avant d’intervenir pour assister aux récentes rénovations à l’intérieur – on est face à face avec la beauté de l’histoire, du temps passé.

Sabre d’académicien réalisé pour Jean Cocteau. Cartier Paris, 1955. IO 89 A55
La façade de la nouvelle boutique Cartier au 13 rue de la Paix (Photo : Lucie & Simon).

Thirteen Paix est le lieu où est né le cœur de Cartier, son expression vraie et intemporelle. C’est là que Louis Cartier et Jeanne Toussaint, créateur de goût et directeur de la joaillerie de luxe, également surnommée « la Panthère », ont travaillé et façonné la vision créative de Cartier. Le bâtiment a connu des vagues de rénovations; une fois en 1985, lorsque sa verrière désormais emblématique a été installée, enfermant toute la cour, et son escalier languissant a été construit, reliant les trois salons au niveau de la mezzanine. Un autre remodelage a eu lieu en 2004, et le plus récent et le plus transformateur a été entrepris de 2020 à 2022, avec la mise en service de trois architectes d’intérieur et décorateurs. Moinard Bétaille, studio français, a rénové le showroom et l’espace de vente. Studioparisien s’est occupé des services clients, des ateliers de haute joaillerie et des archives, avec un superbe disque d’albâtre au plafond qui crée un effet de lumière naturelle très particulier. Et Laura Gonzalez a créé l’énigmatique « La Résidence », un appartement exclusif au dernier étage.

Le rez-de-chaussée et l’atrium (Photo : Laziz Hamani).

Pourtant, il existe un fil conducteur qui traverse tous ces espaces et volumes, dans leur totalité et dans leurs détails. D’une part, il montre une certaine approche tempérée et retenue du design, et d’autre part, un rythme intérieur joyeux et libérateur même dans son architecture classique de style haussmannien.

« La philosophie de Cartier est de réfléchir à la manière dont nos clients veulent interagir avec nous. Et la réponse n’est pas une approche unique. Nous essayons donc de prendre en compte la multiplicité des cultures, des choix, des comportements et des attitudes et d’offrir aux gens un sens de la découverte, un voyage facile et agréable au fur et à mesure qu’ils se déplacent dans les espaces et = choisissent ce pour quoi ils sont venus », explique Pierre Rainero directeur , image, style et patrimoine chez Cartier.

Un paravent peint à la main par les Ateliers Gohard, avec des broderies de Lucie Touré (Photo : Pierre-Olivier Deschamps/vu’).

Claire Bétaille, une moitié de Moinard Bétaille, l’articule comme jouer d’un orchestre – pour prendre plusieurs éléments et les harmoniser dans une vision singulière. Des petits détails comme les poignées de porte à l’atrium lumineux qui relie les six étages en un seul fil, il y a une fusion de différents types d’artisanat. «Lorsque vous entrez dans la boutique par l’entrée principale, vous remarquerez peut-être une peinture murale sur le côté gauche. Il est réalisé en marqueterie de paille et infusé de verre pour créer une sorte de motif panthère flottant et invisible », cite-t-elle en exemple. Dans La Résidence au dernier étage, Laura Gonzalez a fait peindre les murs à la main dans une patine très particulière et avec tant de symbolisme et de narration – comme le motif de l’emblématique broche poisson reproduit dans l’incrustation de marbre.

A gauche : Documents dans la salle des archives (Photo : Fabrice Fouillet). À droite : Panneaux de marqueterie de cuir de Baqué Molinié (Photo : Pierre-Olivier Deschamps/vu’).
A rendering of the India Salon (Photo: Moinard Bétaille).

Le salon de l’Inde, douce pièce couleur safran du 13 Paix, est le parfait exemple de cet orchestre de savoir-faire et de contes. Avec son motif tigre abstrait, son or poudré et son velours doux, et parsemée de livres comme celui d’Amin Jaffer Au-delà de l’extravagance, c’est la vision de l’Inde par Cartier. « Pour Cartier, l’Inde a été une source d’inspiration inépuisable. Dans ses plus belles œuvres, l’Inde est présente », dit Bétaille. Il est tout à fait approprié que dans cette nouvelle rénovation du 13 Paix, l’échange historique entre Cartier et les traditions joaillières de l’Inde ait trouvé un clin d’œil.

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